Arnaud Vachey - Résumé de mon 1er 100 Km

Publié le par Morvan Oxygène

César 75Présentation : 33 ans, 2 marathons (3h35 Paris 2004 et 5h15 Dijon 2006 sans entrainement, 7 semi).

 

 Après 9 semaines d'entrainements avec 30 km / semaines à 9 Km/h (ma vitesse spécifique prévue pour les 100 bornes), quelques montées/descentes dans le Parc de Nanterre, et pas mal de flexions, il était temps de partir rejoindre Château-Chinon situé, comme par hasard à 100 km de la maison.

 

Levé à 3h30, petit-déj light, 5 Craquinettes et 50 Cl de jus d'orange Bio.

 

 Après 1h de route me vla arrivé à Château-Chinon.

 

 À 1/2 heure du départ, tout le monde semble prêt, sauf moi, mais je me prépare vite. Pas de crème anti frottement, je prends juste soin de bien enfiler mes chaussettes et de lacer correctement mes Asics 2140...

 

 6h : La centaine "d'athlètes" entre sur le stade de Château-Chinon...Après les mots d'accueils, le dernier briefing, et la musique locale, le départ est donné au son de la cloche à 7h03... (une vidéo de la course ici : http://www.runinlive.com/999/video.html?idVideo=167).

 

 1 tour de stade puis petite ballade dans les Rues de Château-Chinon, très vite le peloton s'étire. Je reste tranquille à 9 km/h.

 

 Il n'y a pas beaucoup de monde autour de moi, j'ai l'impression que tout le monde est devant...

 

 Premier ravitaillement, il y a de tout (même des Chips, de la bière, saucissons, jambons, gâteaux, pruneaux, boisson énergétique, Coca...) je prends quelques petits carrés de jambon, et du coca (je goute la bière !), et on est repartis.

100Kil Morvan 267

On arrive à Glux en Glen avec pas mal de montées. Il y a un gros ravito, et le 1er, Jean-Marc Bordus me croise, il a déjà plus de 10 km d'avance...C’est incroyable !

 

 Direction le Mont Beuvray, à 821 mètres...Et la, ça monte fort...Surtout que nous en sommes déjà à 35 km de course. Même en marchant, et pas vite, ça use...

 

 En haut, ravito et photo avec César...

 

 Je redescends la pente en courant, je n’aurais pas du, ça use les cuisses, je mettrais 10 bons kilomètres pour m'en remettre…

 

 Retour à Glux en Glenne, un 1er Marathon en 5h30, mais je ne pense pas à ça, il faut arriver "frais" au 60ème.

 

 Encore de la montée jusqu'au 52ème, je passe la mi-course vers 12h30, donc en 6h30, tout roule.

 

 Ça descend de 50 à 60 km.

 

 Une crêpe à Fachin et un verre de Potion magique (marquisette exquise) et j'arrive frais au 60ème comme espéré.

 

 Je marchote jusqu'au 65ème sous le soleil... Ensuite, alternance de marche / "trotinade" jusqu'au 70, on aperçoit Château-Chinon, et la, je me dis que la montée va surement être raide...

 

 En effet, de 73 à 75, ça grimpe, même en marchant j'entends le cœur accélérer, pas besoin de cardio fréquencemètre. D'ailleurs le mien est HS depuis le début de ma préparation. Et quelques km après le départ, en cherchant ma gourde à ma ceinture, j'ai réinitialisé mon chronomètre... Sur le coup, je me suis dis "mince". En fait le chrono ne servait pas à grand chose, vu que nous sommes partis à 6 h du matin, je ne suis pas à 2 minutes près...

 

Je marche donc à l'économie dans cette "ascension".

Il y a un speaker en arrivant en ville, il annonce nos noms et le temps sous les applaudissements de la foule en délire. Ça redonne le moral.

 

J'arrive au stade ou la personne devant moi rentre, elle s'arrêtera donc au 75ème km... Son suiveur en vélo est épuisé, c'est dire la difficulté de l'épreuve...

 

Je m'arrête au service médical pour un 1er massage ou je discute avec une personne qui vient de terminer son 75ème km.

 

Il est temps de repartir pour les 25 derniers...

 

Il y a une légère descente, je dois être aux environs de 6 ou 7 km/h. Il fait encore très chaud bien qu'il soit déjà aux environs de 18h.

 

J'arrive une nouvelle fois au stand de crêpes et un verre de Potion, j'en oublie ma casquette, et après 50 mètres, je fais donc demi-tour pour la récupérer...Bon, on n'est pas à 100 m près sur ce genre d'épreuve, mais bon...

 

Au Trinquet, je m’assois 5 minutes parler avec un bénévole qui me dis que les foins ne sont pas encore terminés. Je lui demande si les 1ers font aussi des pauses, il me répond : "Des coureurs, y en passe tout le temps ici, va donc savoir qui est le 1er !"

 

Je repars avec un autre concurrent, on discute, il  a déjà fait 3 fois cette épreuve. Un ancien militaire. Ça passe le temps, car la, on met pas loin de 8-9 minutes au kil.

 

On recourt encore tous les 2 jusqu'au 90ème, il arrive même a me dépasser et part devant, faut dire que je pense à la dernière cote, et la je marche, j'essaye de récupérer pour avoir des forces dans la dernière montée.

 

Cette fois, plus que 3 km, mais pas les moindres, entre 7 et 10%...Mais bon, plus le choix d'abandonner ici tout de même, je prends donc mon mal en patience et avance tout doucement en soufflant le plus possible.

 

La délivrance, j'arrive enfin à Château-Chinon, j'aperçois le stade et puise dans les dernières forces pour courir les dernières dizaines de mètres sur le stade. Il est 21h12...Une dernière photo avec César.

100Kil Morvan 1249Je vais au massage avant la douche, mais avec la décompression, ma température baisse, je tremble, et les médecins décident de me perfuser pour me remettre d’aplomb. Du coup, je ne pourrais pas rentrer à la maison ce soir.

 

Une heure après, je peux à nouveau marcher, mais ça tire énormément quand même…Une bonne nuit au collège de Château-Chinon s’impose, un grand merci à Arnaud qui m’a prêté son sac de couchage, car je pensais pouvoir rentrer à la maison après « la course ».

 

Finalement, ce 1er 100 Km me laissera un excellent souvenir, organisation impeccable, ambiance indescriptible au départ (tendu, chaque coureur espère arriver au bout de l’exploit) comme à l’arrivée (tellement content d’avoir parcouru 100 bornes).

 

Parcours certes très dur, chaleur certes caniculaire, mais pas de blessures, pas de crampes alors, force est de constater que cela en fait ressortir encore plus grand et plus humble (quelle performance des 1er, et quelle intensité lorsque le lendemain matin j’eu le privilège de boire un café avec un MONSIEUR de 74 ans qui a déjà couru plus de cinq cents « 100 KM », incroyable mais vrai pourtant).

 

Dans l’heure qui a suivi l’arrivé, je ne voulais plus recourir ce genre d’épreuve, et, maintenant, après une semaine, je n’ai qu’une envie, que ça recommence…Et prendre le départ d’une course de 24 heures…

 

Merci à l'organisation pour cette formidable journée.

Sportivement,

Arnaud

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N
<br /> <br /> Merci, pour ce bon moment passé à te lire!<br /> <br /> <br /> <br />
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